Ce chiffre s’élevait à 53% en février dernier, date de la dernière enquête de la Confédération. Une belle progression, qui s’accompagne d’autres chiffres encourageants. Alors que près de la moitié des entreprises de construction (47 % plus précisément) étaient confrontées à des carnets de commandes allant de presque vides à inférieurs à la normale en février, elles ne sont plus «que» 35% dans cette situation.
En outre, 65 % supposent une stabilité des effectifs (contre 63 % en février), tandis que 18 % voient le nombre de membres du personnel augmenter (contre 16 % en février). Seule ombre au tableau: 31 % des entreprises ont actuellement du mal à payer leurs factures à court terme, contre 32 % début février.
Une ombre menaçante
Malheureusement, cette ombre est bien plus imposante qu’on ne l’imagine. Elle ne concerne pas seulement les problèmes de liquidité des entreprises, mais également la hausse de prix des matériaux que connaît le secteur depuis le début de l’année. Les publications de la Mercuriale des matériaux de construction montrent que les prix de l'acier ont augmenté de 14 à 30 % entre novembre 2020 et février 2021, selon le produit. Le prix des produits de bois suivis par la Mercuriale a, à son tour augmenté, de 13 à 31 % au cours de la même période, tandis que le prix des isolants en polyuréthane a augmenté de 31 % entre le 1er septembre 2020 et le 1er mars 2021. Ces augmentations de prix constituent une menace majeure, avertit la fédération du secteur, et ces augmentations, si elles se poursuivent, risquent de freiner la relance de la construction.
En réaction notamment à la grève interprofessionnelle du 29 mars, Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction, déclare: «Nous sommes convaincus que nous ne pourrons soutenir la fragile reprise qu’en nous mettant autour de la table et en trouvant ensemble des solutions pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et préserver les emplois de nos travailleurs.»